ÉPERVIER

Ensemble de douze cahiers d'atelier, décembre 2009, nombre de pages variables, 20 centimètres sur 14 centimètres, Cyclus offset et papier cristal.

Ces cahiers sont fabriqués à partir des éléments d'impression de livres de l'année 2008-2009 (ils sont sous-titrés de leur nom d'origine). Ces éléments sont généralement les typons du trait et les macules de la forme. Les livrets, entre deux couvertures, viennent enserrer des documents qui habituellement se perdent. Comme l'épervier* le trait (couleur des couleurs) vient prendre à dessein et d'un mouvement l'ensemble des formes disséminées dans les feuilles.

* L'épervier est un filet conique de 15 à 20 mètres de circonférence, et de 3 à 4 mètres de hauteur. La partie pointue ou culasse est munie d'une longue corde, corde de jet, servant à retenir l'épervier quand on le lance ; la partie la plus large terminant le filet, la gueule, est garnie d'une corde entrelacée dans les dernières mailles et portant une sorte de chapelet d'olives ou de balles de plomb, perforées. Ce bord est retroussé en dedans par des lignes, petites cordes dont l'autre extrémité s'attache à une rangée horizontale de mailles, de manière à former des poches ou bourses dans lesquelles le poisson s'engage ; ce dernier est le type d'épervier le plus généralement employé. L'épervier se lance soit de la rive, soit du bord d'un bateau. Le pêcheur tient la corde et la culasse repliées d'une main ; de l'autre, il saisit le bord au dessus de la corde plombée, ramène sur son épaule, en l'ouvrant, une partie du filet, et le lance d'un vigoureux coup de poignet et des reins, de façon à le développer en nappe. Le pêcheur relève le filet en tirant sur la corde de jet, l'épervier se referme et englobe les poissons. La pêche à l'épervier se pratique la plupart du temps dans des eaux peu profondes. Le pêcheur ne doit pas porter de vêtements à boutons afin de ne pas être entraîné à l'eau par l'épervier.

Exemplaires uniques, signés.